Auteur/autrice : GroupementCitoyenFranceLibre

  • Pétition de soutien au Général Pellizzari

    Pétition de soutien au Général Pellizzari

    Auteur : Paul PELLIZZARI

     

    STOP A LA LIVRAISON ILLEGALE D’ARMES A L’UKRAINE

    article 411-3 du Code Pénal

    Pétition du Général Paul Pellizzari (2S)

    Le 2 avril 2024, j’ai déposé une plainte devant la Cour de Justice de la République à l’encontre de messieurs Attal, Séjourné et Lecornu, Premier ministre, ministre des affaires étrangères et ministre des armées, pour avoir livré à l’Ukraine depuis le mois de février 2022 des matériels, constructions, équipements installations et appareils affectés à la défense nationale, faits prévus et réprimés par l’article 411-3 du Code Pénal :

    « Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d’amende »

    La Commission des requêtes de la Cour de justice de la République a rejeté ma plainte en la déclarant « irrecevable » au motif que « l’infraction, (…) à la supposer établie, ne peut avoir lésé directement M. Pellizzari… ».

    Pourtant il existe bien des indices graves et concordants que cette infraction a été commise et continue de l’être et elle lèse évidemment les intérêts de chaque français ! :

    1 – Il est avéré que le gouvernement français a livré à l’Ukraine un certain nombre d’équipements militaires sous forme de dons, pour une valeur estimée de plus de 3,08 milliards d’euros entre le 24 février 2022 (début du conflit) et le 31 décembre 2023, représentant en particulier, concernant l’artillerie, 30 pièces de canon Caesar (18 en 2022 puis 12 supplémentaires) sur les 76 en dotation dans les unités, représentant 40% des capacités de l’armée française. Un rapport parlementaire d’information et la page officielle du ministère des armées qui présente un décompte détaillé, le confirme.

    https://www.defense.gouv.fr/actualites/ukraine-france-dresse-bilan-equipements-militaires-livres

    https://www.latribune.fr/entreprises-finance/industrie/aeronautique-defense/les-artilleurs-francais-s-offrent-18-nouveaux-canons-caesar-927341.html

    Rapport AN n°1840 du 8 novembre 2023

    2 – Il est avéré que l’accord de coopération en matière de sécurité entre la France et l’Ukraine conclu le 16 février 2024 n’a pas été ratifié par le Parlement français conformément à l’article 53 de la Constitution Française ni publié au Journal officiel de la République. Cet accord est de ce fait inopposable à la France et aux citoyens français et ne peut justifier de livrer à l’Ukraine « des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale.

    https://www.elysee.fr/front/pdf/elysee-module-22261-fr.pdf

    3- Le 29 mai 2024, le journal « Le Monde » a titré : « Guerre en Ukraine : Emmanuel Macron prêt à autoriser Kiev à frapper les sites militaires russes avec des missiles livrés par la France »

    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/05/29/guerre-en-ukraine-emmanuel-macron-pret-a-autoriser-kiev-a-frapper-les-sites-militaires-russes-avec-des-missiles-livres-par-la-france_6236107_3210.html

    De telles frappes tombent évidemment sous le coup de l’article 411-3 du Code Pénal.

    Si la Cour de Justice de la République n’a pas accepté ma requête, il est cependant toujours possible au Procureur Général près la Cour de Cassation, Monsieur Rémy HEITZ, d’engager néanmoins des poursuites dans l’intérêt général contre le Premier ministre et les ministres visés.

    J’ai donc pris hier l’initiative d’adresser une mise en demeure à monsieur Rémy HEITZ d’engager ces poursuites pénales et j’ai aussi adressé copie de cette mise en demeure au Haut-Commissariat des Nations Unis aux droits de l’Homme.

    Aujourd’hui, je vous demande votre soutien dans cette démarche.

    Aucun acte de courage et aucune plainte n’est vaine quand il s’agit de préserver la Paix.

    Auteur : Paul PELLIZZARI

    Je signe la pétition :

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  • Soutien au Général Paul Pellizzari, lanceur d’alerte

    Soutien au Général Paul Pellizzari, lanceur d’alerte

    Communiqué du Groupement Citoyen France Libre, 15 octobre 2025

    Sur ordre de Macron, un général de l’Armée française scandaleusement radié des cadres pour avoir dénoncé la livraison illégale d’armes à l’Ukraine

    Aujourd’hui à la retraite, le Général Paul Pellizzari a porté plainte le 2 avril 2024 à la Cour de Justice de la République contre Gabriel Attal (à l’époque Premier ministre), Stéphane Séjourné (à l’époque ministre des Affaires étrangères), Sébastien Lecornu (à l’époque ministre des Armées). Le Général considère que ces ministres ont autorisé la livraison illégale de matériels, constructions, équipements, installations et appareils affectés à la défense nationale, autant de faits qui sont réprimés par la loi :

    « Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000€ d’amende » (article 411- 3 du Code pénal).

    Afin de dénoncer ces activités criminelles, avec un grand courage qui mérite le respect de tous, le Général a répondu à un entretien que lui a proposé le média France-Soir, publié le 30 avril 2024. Il a par ailleurs lancé une pétition le 1er juin de la même année intitulée « Stop à la livraison illégale d’armes à l’Ukraine » tout en adressant un communiqué à l’Agence France presse.

    C’en était trop pour Macron et ses serviteurs. Très vite, afin d’éteindre toute voix qu’ils ne veulent pas entendre, la Cour de Justice de la République, sur ordre, rejetait le 3 mai 2024 la plainte du Général en la déclarant « irrecevable » au motif que « l’infraction, (…) à la supposer établie, ne peut avoir lésé directement M. Pellizzari… ». Cela s’appelle botter en touche.

    De surcroît, un décret présidentiel du 17 avril 2025 a radié des cadres le Général Pellizzari pour les motifs fallacieux suivants :

    • Être intervenu dans une vidéo du site internet France-Soir « et a tenu des propos critiques et polémiques à l’encontre de la politique conduite par le gouvernement français vis-à-vis de l’Ukraine ».

    • « A lancé une pétition en ligne sur le site internet les lignesbougent.fr pour appeler à soutenir sa critique de la politique du gouvernement français vis-à-vis de l’Ukraine ».

    • « En agissant de la sorte il n’a pas respecté les obligations de réserve auxquelles un officier général placé dans la 2e section demeure pleinement soumis ».

    Non seulement ces ministres ne respectent ni la Constitution, ni la loi, mais ils désarment la France. Car les matériels donnés à l’Ukraine n’ont pas été reconstitués dans les stocks de l’armée française. Ces politiciens, en outre, font preuve d’une discrimination inacceptable à l’encontre du général Pellizzari. Alors que ce dernier défend avec persévérance le droit à la sécurité de chaque citoyen en tant que lanceur d’alerte, il est radié des cadres pour avoir dénoncé publiquement l’affaiblissement de l’armée française. Les politiciens qui l’ont sanctionné ignoblement préfèrent les généraux-carpette hypermédiatisés, qui espèrent obtenir de la promotion personnelle (et quelques subsides) en fermant les yeux sur la situation très dégradée de l’armée française, tout en chantant les louanges de Macron et de ses amis.

    On peut citer les généraux suivants : Vincent Desportes, Olivier Kempf, Jérôme Pellistrandi, Dominique Trinquant, Michel Yakovleff, ainsi que Monsieur Pierre Servant le bien nommé, tous excellents spécialistes en généralités !

    Ajoutons que l’Agence France Presse (AFP), agissant comme organe de désinformation au service du Président de la République, a publié une dépêche le 23 avril 2025, reprise par tous les quotidiens français, contenant de fausses informations. En effet, selon cette « Fake News », le Général Pellizzari aurait été sanctionné pour avoir été « impliqué dans une tribune controversée publiée en 2021 » (la « tribune des généraux »). Or le Général Pellizzari n’a jamais signé cette tribune ! Les journaux ont reconnu leur erreur et publié le droit de réponse du Général.

    Devant cette accumulation de dénis de justice et les risques de guerre qu’ils peuvent provoquer, le Général Pellizzari a déposé un recours pour excès de pouvoir au Conseil d’État. L’audience est fixée le lundi 17 novembre à 9h30.

    • Signez la pétition de soutien au Général Pellizzari !

    • Inscrivez-vous pour être présent, le 17 novembre à 9h30, au Conseil d’État, 1 place du Palais Royal, 75001 Paris

    Métro : lignes 1 et 7, station Palais-Royal – Musée du Louvre 

    Bus : lignes 21, 27, 39, 67, 68, 69, 72, 85, 95

  • Je soutiens le Général Paul Pellizzari le 17 novembre

    Je soutiens le Général Paul Pellizzari le 17 novembre

    Je m’inscris pour être présent le 17 novembre à 9h30 au Conseil d’État pour soutenir le Général Paul Pellizzari.


    * champ nécessaire

    Lundi 17 novembre à 9h30, au Conseil d’État, 1 place du Palais Royal, 75001 Paris
    Métro : lignes 1 et 7, station Palais-Royal – Musée du Louvre 
    Bus : lignes 21, 27, 39, 67, 68, 69, 72, 85, 95.

  • Tribune du 8 juillet 2025 censurée par Le Monde et Le Figaro

    Tribune du 8 juillet 2025 censurée par Le Monde et Le Figaro

    Exigeons la transparence sur l’engagement de la France en Ukraine !

    42 généraux, 112 colonels et des dizaines de milliers de militaires et de civils, dans une « résolution citoyenne », s’adressent aux parlementaires à propos de l’engagement de la France en Ukraine.

    Le 8 juillet 2025

    Par Xavier Azalbert ; Michèle Dessenne, présidente du Parti de la démondialisation (Pardem) ; colonel Olivier Frot (er) ; Danielle Goussot, porte-parole du Rassemblement du peuple souverain pour une France indépendante et sociale (RPS-FIERS) ; Léon Landini, président de l’association Carmagnole, ancien résistant FTP-MOI, médaillé de la Résistance ; Jacques Nikonoff, président d’Attac (2002-2006), animateur de la Dynamique populaire constituante (DPC) ; professeur Christian Perronne ; général Philippe, pseudonyme d’un général 2S.

    Le 16 avril 2025, 42 généraux de l’armée française (2S), 112 colonels et lieutenants-colonels (er), des milliers d’officiers d’autres grades (er) et sous-officiers (er) ainsi que des civils ont publié une « résolution citoyenne[1] » relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukraine. Elles ont immédiatement reçu le soutien des associations Place d’Armes qui rassemble des militaires, et BonSens.org.

    ​D’autres organisations ont suivi : Association Carmagnole, Dynamique populaire constituante (DPC), Parti de la démondialisation (Pardem), Rassemblement du peuple souverain pour une France indépendante et sociale (RPS-FIERS). Ces organisations ont décidé de fonder le « Groupement Citoyen France Libre » (GCFL) pour mener cette campagne. Le nombre de signatures atteint aujourd’hui 40 000.

    Depuis de nombreux mois, la France mobilise son président de la République, sa diplomatie, ses finances et ses armées dans le conflit entre l’OTAN et la Russie, via l’Ukraine. Pourtant, le président de la République n’a jamais reçu pour cela l’aval du peuple, ni celui du Parlement.

    En outre, un sondage[2] commandé par le sénateur Alain Houpert (Les Républicains, Côte-d’Or), réalisé par l’institut MIS Group les 17 et 18 avril 2025, met en lumière une crise de confiance sans précédent de la population envers les institutions françaises.

    Ainsi, 63 % des personnes interrogées critiquent le Sénat, et 74 % l’Assemblée nationale, car ces deux institutions s’acquitteraient mal de leurs missions. 57 % estiment que la séparation des pouvoirs n’est pas respectée, 80 % dénoncent l’exclusion des représentants du peuple des décisions majeures, et 75 % appellent les parlementaires à davantage d’indépendance vis-à-vis de l’exécutif.

    Ajoutons que 59 % estiment que la France ne doit pas mutualiser son arme de dissuasion nucléaire, 55 % ne veulent pas que la France envoie des armes dans les pays en guerre. Ils sont plus de 70 % à juger que les diverses mesures de soutien à l’Ukraine doivent être votées et validées par le Parlement (aide financière, envoi d’armes, envoi de troupes). Enfin, 76 % estiment que la France ne doit pas envoyer ses troupes en Ukraine pour participer aux hostilités et 88 % ne sont pas prêts à envoyer leurs enfants se battre pour défendre l’Ukraine.

    Cette résolution rappelle que « depuis le début de l’année 2022, des informations persistantes, bien que non confirmées officiellement, évoquent pourtant une présence de troupes françaises en Ukraine. Si ces faits étaient avérés, ils soulèveraient une grave question de conformité avec l’article 35 de la Constitution qui impose au Gouvernement d’informer le Parlement dans les trois jours suivant une intervention militaire à l’étranger et de soumettre toute prolongation au-delà de quatre mois à un vote. »

    Par ailleurs, les accords de sécurité franco-ukrainiens signés le 16 février 2024, prévoient un soutien militaire et financier de 3 milliards d’euros pour 2024 et un engagement militaire pluriannuel. Ils auraient dû être ratifiés par le Parlement en application de l’article 53 de la Constitution qui impose une ratification parlementaire des traités internationaux ayant des incidences financières significatives sur les finances publiques.

    Enfin, les déclarations du président de la République, évoquant un éventuel déploiement de troupes françaises ainsi que la mutualisation de l’usage de l’arme atomique, imposent un débat parlementaire préalable pour garantir la légitimité de tels choix au nom de la Nation. C’est la condition sine qua non de la légalité de l’intervention de l’Armée. Une armée agissant sans mandat clair du Parlement ne serait plus au service de la Nation, mais d’un pouvoir exécutif isolé.

    Or, à ce jour, aucune communication claire n’a été faite devant les assemblées, laissant les citoyens dans l’ignorance sur l’emploi de leur armée et privant le Parlement de son devoir de contrôle de l’exécutif.

    Afin d’évoquer ces questions, les signataires de cette résolution ont décidé, dans un premier temps, de rencontrer les parlementaires. Par conséquent, nous, citoyens et anciens militaires, demandons aux députés et sénateurs :

    1.- De faire publier au Journal officiel toutes les informations sur la présence de troupes françaises en Ukraine depuis 2022, comme l’exige l’article 35 de la Constitution.

    2.- D’organiser un débat suivi d’un vote sur la poursuite de cette intervention, en application de l’article 35.

    3.- De se prononcer sur la ratification des accords de sécurité franco-ukrainiens du 16 février 2024, conformément à l’article 53.

    4.- De mettre cette résolution à l’ordre du jour dans les 15 jours suivant sa remise, afin de garantir le plein exercice du contrôle parlementaire.

    1. Résolution citoyenne lancée sur le site de Place d’Armes https://www.place-armes.fr/post/résolution-citoyenne
    2. Sondage commandé par le sénateur Alain Houpert
  • La démocratie représentative l’est-elle vraiment ?

    La démocratie représentative l’est-elle vraiment ?

    Par Olivier Frot, docteur en droit

    La démocratie représentative est devenue une vache sacrée, notion que personne ne serait autorisé à interroger, sous peine d’être qualifié des habituels sobriquets « complotiste, « populiste », « extrême-droite ». Nous allons donc prendre ce risque car le doute est une attitude que nous considérons responsable.

    La Constitution de 1958 dispose dans son article 3 que « La souveraineté nationale appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie du référendum ». Il y a donc deux voies : la représentation et le référendum, le souverain restant le peuple. Le dernier référendum, tenu en mai 2005, a consacré un large refus du projet de Constitution européenne, à près de 55 % pour une participation de 75 %[1].

    Les parlementaires, représentants du peuple, députés et sénateurs réunis en congrès[2], ont voté le 4 février 2008 à une large majorité l’adoption du traité de Lisbonne qui est un texte très proche de celui rejeté par référendum.

    La validité d’un tel vote annulant le résultat du dernier référendum ne sera pas débattue dans ces lignes. Mais on peut déjà s’interroger sur la séparation importante entre ce que demande le peuple souverain et ce que décident en son nom, ses représentants. Par suite, la question de la représentativité réelle desdits représentants mérite d’être posée, mais avant observons un instant ce qui est écrit au niveau de l’Union européenne.

    Le Traité de l’Union européenne (TUE, traité de Lisbonne) dispose (art 8A) que « Le fonctionnement de l’Union est fondé sur la démocratie représentative ». Or, s’il existe bien un Parlement européen, celui-ci dispose de très peu de pouvoirs, malgré ce qu’en pense l’électeur confiant lorsqu’il vote pour son parti favori aux élections européennes. Le Parlement européen n’a pas l’initiative des lois, cette fonction revient en totalité à la Commission, composée de fonctionnaires non élus.

    Dans l’actualité récente, une pétition inattendue, présentée sur le site internet de l’Assemblée nationale, a rapidement atteint plus de deux millions de signataires, dans une période peu favorable aux mobilisations (juillet) et avec un système de validation de la signature du pétitionnaire (FranceConnect) qui habituellement dissuade beaucoup de personnes. Cette pétition conteste la validité juridique et environnementale d’une loi qui vient d’être votée, la loi « Duplomb » et demande son abrogation immédiate[3]. Interrogée à ce sujet, la Présidente de l’Assemblée nationale a déclaré qu’il y aurait un débat à l’Assemblée en septembre, mais que ce débat « ne pourra en aucun cas revenir sur la loi votée »[4]. Comme disait le regretté Coluche, « la dictature c’est « ferme ta gueule », la démocratie c’est « cause toujours » ».

    A la décharge de cette déclaration de Madame Braun-Pivet, il convient de souligner que l’on est ici face à un choix impossible : le pesticide incriminé, l’acétamipride, autorisé par cette loi d’origine parlementaire et massivement refusé par les pétitionnaires, est autorisé et utilisé dans tous les autre pays européens car validé par l’autorité européenne de sécurité des aliments (EFSA), donc l’interdiction de ce produit a pour effet de pénaliser l’agriculture française, en particulier la production de betteraves ou encore, de noisettes[5]. Or la libre circulation imposée par l’UE ne permet pas au gouvernement de prendre des mesures de protection, d’où la loi autorisant le pesticide incriminé, et tant pis pour les abeilles… et la santé. Mais depuis, le Conseil Constitutionnel a partiellement censuré cette loi[6], concernant le produit spécifique, au motif que la dérogation serait insuffisamment encadrée. Encore un exemple de la position de fait, de législateur en dernier ressort que s’est octroyé le Conseil Constitutionnel, instance essentiellement politique dans sa composition et dont le nouveau président, en dehors de son parcours sujet à interrogations, n’a pas la moindre qualification juridique, ce qui est un comble.

    Qui choisit les représentants du peuple ?

    Dans l’imaginaire collectif, la démocratie existe dans la mesure où le citoyen peut voter pour le candidat de son choix. Toutefois, force est de constater que le choix lui est imposé par les partis politiques, soutenus en cela par les médias. Les candidats sont donc tous cooptés dans des conditions opaques par leurs instances dirigeantes, cooptations qui échappent à la décision réelle de l’électeur. Lesdits partis, euxmêmes dépendant plus ou moins de leurs bailleurs de fonds les plus influents et surtout, des médias qui ont une importance essentielle dans les élections. Rappelons-le ici, les médias sont en France la propriété de quelques oligarques[7] proches du pouvoir. Le philosophe Alexis Haupt souligne que « le fait que les médias soient aux mains des riches, couplé avec un système d’élection ne peut qu’offrir le pouvoir à ces mêmes riches[8] ». De plus seuls les partis disposant d’élus bénéficient de l’argent public[9]. Concernant le temps de parole dans les médias, qui influe directement les résultats des votes, l’ARCOM, au nom du « pluralisme », veille au respect du « principe d’équité » qui se fonde sur « la représentativité des candidats, en particulier les résultats du candidat ou de la formation aux plus récentes élections[10] ». Cela revient à pérenniser un circuit fermé dans lequel les nouveaux entrants n’ont pas leur place. La boucle est bouclée et on ne peut que constater que la pratique de démocratie représentative, n’est peut-être pas aussi démocratique qu’on voudrait le faire croire.

    En réalité le pluralisme n’existe pas, car force est de constater une relative unité idéologique de tous les partis actuellement « représentés » sur ce qui est réellement important. Ainsi, ils valident tous sans réserve l’Euro, l’Union européenne et l’appartenance à l’OTAN, le néo-libéralisme et le libre-échange ou bien même, le soutien à la participation française à la guerre en Ukraine, dans un contexte budgétaire très défavorable, donc au détriment des services publics nationaux. On constate, a contrario, des positions ambigües et changeantes selon les partis, sur le conflit en Palestine. Les seules différences notables se font sur des sujets « sociétaux » suscitant polémiques et divisions, mais qui restent malgré tout éloignés des préoccupations quotidiennes des français. Thèmes sociétaux qui entretiennent l’illusion d’un clivage marqué entre les partis représentés à l’Assemblée, sans constituer un contre-pouvoir réel au pouvoir en place – nous le constatons lors des engagements des partis face aux motions de censure.

    Les petites formations politiques n’adhérant pas à cette doxa et proposant des modèles alternatifs de sensibilité de droite comme de gauche, peinent à exister – malgré un certain succès sur les réseaux sociaux – et n’ont quasiment aucune chance d’obtenir des élus, faute de moyens financiers et de visibilité médiatique.

    Ainsi, le système politique en place permet au peuple de choisir ses représentants, ceux qui auront tous les pouvoirs sans avoir à rendre de comptes, parmi un panel fermé et dûment présélectionné, qui assure la pérennité du système et entretient une apparence démocratique.

    Le système électif donne-t-il une représentation fidèle du choix des électeurs ? (Inscrits et votants)

    Il est évident que pour des raisons pratiques, la démocratie directe est difficilement concevable dans un pays de plusieurs dizaines de millions d’habitants. C’est pourquoi, la lettre et la pratique gaullienne de la Ve République prévoyaient un équilibre entre la représentation nationale et la consultation directe du peuple, avec le référendum et l’élection du Président au suffrage universel.

    La représentation peut s’entendre selon deux significations : en premier lieu les représentants sont les mandataires désignés par le peuple pour agir en son nom, et ils devraient donc présenter une image fidèle des aspirations du peuple. Rappelons que nos députés ne sont pas engagés par leurs promesses ni celles de leur parti, en vertu de l’article 27 de la Constitution de 1958 qui dispose que « tout mandat impératif est nul. Le droit de vote des membres du Parlement est personnel ». En application de cet article, les consignes de vote des partis sont illégales mais habituelles (systématiques ?).

    Ensuite, cette représentation doit-elle s’entendre sociologiquement ou bien devrait-elle uniquement refléter les opinions des électeurs ? Nous ne retiendrons que la première option, la secondee présentant une complexité indémêlable, même si l’on peut s’étonner de la surreprésentation, en particulier des hauts-fonctionnaires[11], parmi le personnel politique, problème qui ne sera pas développé ici.

    Nous prendrons l’exemple des deux dernières élections législatives : les élections de 2022 faisant suite à l’élection présidentielle et celle de 2024 après la dissolution surprise décidée par le Président de la République.

    En 2022, le parti présidentiel Ensemble ! obtient 244 sièges, représentant 42,28 %, pour 38,57 % des suffrages exprimés[12]. Le parti centriste Union des démocrates et indépendants, obtient 3 députés soit une représentation de 0,51 %, avec 0,31 %. En revanche, le Rassemblement national, avec 17,30 % des suffrages, obtient 89 députés soit 15,42 % de la représentation effective. Il y a donc un effet amplificateur favorable au parti présidentiel, défavorable au principal parti d’opposition. Avec ces trois exemples, on constate un biais, dû au mode de scrutin à deux tours permettant des alliances de circonstances au second tour, dont le fameux « barrage » sur lequel nous allons revenir.

    Si l’on compare non pas aux suffrages exprimés, mais aux électeurs inscrits, le décalage est encore plus manifeste, car dans nos trois exemples, en 2022 le parti présidentiel représente 16,47 %, le parti centriste 0,13 % et le RN, 7,39 %.

    Si l’on analyse les élections de 2024, le déséquilibre entre les suffrages exprimés et la représentation est encore plus évident et traduit l’effet délétère des arrangements de partis au second tour. Ainsi, le parti présidentiel se maintient avec 150 élus, obtient une représentativité de près de 26 % avec 23 % des suffrages exprimés.

    En réalité, le parti présidentiel représente moins de 15 % des inscrits.

    L’union de la gauche, forte de 146 députés soit une représentativité de 25 %, a obtenu 25 % des voix pour 16 % des inscrits. Pour cette alliance de circonstance, la représentativité à l’Assemblée nationale est bien en conformité avec les suffrages exprimés, mais pas avec les électeurs inscrits.

    En revanche, le RN obtient un élu de moins que lors de la précédente assemblée 88 vs 89), malgré un nombre de voix qui a presque doublé (passant de 17 % à 32 %), représentant 20 % des inscrits.

    Donc avec 20 % des inscrits et 32 % des suffrages on obtient 88 députés, alors qu’avec 15 % des inscrits et 23 % des suffrages, on en obtient 150 !

    Dit autrement, le RN a besoin de deux fois plus de voix pour obtenir un élu, que le parti présidentiel. C’est le résultat de la politique des castors qui veulent construire un « barrage contre le fascisme ». Ou encore, par exemple, le résultat de ce fameux « barrage » a permis à des personnalités pourtant caractérisées par leur autoritarisme comme madame Borne ou monsieur Darmanin, d’être élues grâce en particulier aux voix de la gauche, malgré un bilan gouvernemental très contestable et contesté par cette même gauche qui dans ce cas n’a pas crié au fascisme. Cette situation prêterait à sourire si ce n’était pas si grave, car on peine à déceler les différences du RN qui, fort de sa démarche de « dédiabolisation », a prêté allégeance à la doxa et ne veut plus revenir sur les questions fondamentales de l’appartenance à l’Euro, à l’UE et à l’OTAN. Qu’est-ce qui le distingue alors des autres partis représentés ?

    Cette courte analyse tend à prouver que le nombre d’élus effectifs n’est pas représentatif des votes exprimés et encore moins des électeurs inscrits, du fait de la conjugaison du mode de scrutin à deux tours et des arrangements politiciens du second tour. C’est le « régime des parti », dénoncé en son temps par le général De Gaulle. Si l’on ramène le nombre d’élus aux inscrits, le déséquilibre entre le poids à l’assemblée et l’adhésion électorale est encore plus grand, du fait de l’abstention de citoyens toujours plus nombreux à ne plus croire au système. Cela procède d’une « démocratie minoritaire », concept développé par l’essayiste François Cocq[13].

    La représentation nationale est-elle en phase avec les aspirations du peuple français ?

    Selon un sondage MISGroup du 16 janvier 2025 selon la méthode des quotas, il apparait que les français n’ont pas confiance dans le Président ni dans son gouvernement, seuls 16 % lui faisant confiance[14], proportion en phase avec les résultats des élections (si l’on considère les inscrits). De mois en mois, cette défiance se confirme[15], même si les résultats des sondages sont sujets à caution, un sondage catastrophique entraînant un autre plus favorable, commandité par les médias et autres « fact-checkers » favorables au pouvoir actuel[16]. Malgré tout le président et son gouvernement peinent à dépasser les 20 % d’opinions favorables, ce qui correspond à un rejet de la part 80 % des Français[17]. Or, il existe un moyen de censurer le gouvernement et même, de destituer le Président. Concernant la destitution (article 83 de la Constitution), seul le parti La France Insoumise (LFI) a eu le courage de la demander en août 2024, mais la démarche n’a pas dépassé le stade de la Conférence des présidents de groupe[18]. Quant aux nombreuses motions de censure déposées depuis l’intronisation du gouvernement Bayrou fin 2024, faisant suite à la motion ayant censuré le gouvernement Barnier qui le précédait, aucune n’a abouti, le plus souvent pour des raisons politiciennes : la gauche ne veut pas s’associer à la droite et réciproquement, mais chacun n’éprouve aucune difficulté à s’associer alternativement au parti présidentiel, assurant ainsi la pérennité de la « démocratie minoritaire ». Cette situation existait déjà lors des années précédentes, on se souvient des nombreuses motions de censure déposées suite à l’utilisation immodérée de l’article 49-3 de la Constitution pour faire adopter des lois sans vote, par madame Borne, alors Premier ministre[19].

    Cette apparence de contestation assez systématique mais sans effet réel, pourrait laisser penser que la motivation essentielle des élus est de conserver leur siège tout en donnant l’image, pour ceux qui se prétendent l’opposition (de droite comme de gauche), de s’opposer, tout en volant chacun son tour, au secours du gouvernement. Concernant le RN, la crainte d’une dissolution entrainant l’impossible réélection de madame Le Pen, sous le coup d’une condamnation d’inéligibilité, laisse supposer que ce parti ne souhaitera pas censurer, de peur d’une dissolution qui serait décidée par le Président de la République. L’opposition de gauche quant à elle, n’a jamais aucun scrupule à s’associer au parti présidentiel pour éviter la censure du gouvernement.

    Dans ses choix de ne jamais voter la censure, la représentation nationale est donc en décalage avec les aspirations du peuple, telles qu’elles ressortent des sondages et pérennise la situation de « démocratie minoritaire ».

    La procédure électorale est-elle fiable et sincère ?

    Si l’on peut douter de la légitimité réelle des majorités dégagées au Parlement suite aux manœuvres politiciennes de deuxième tour, peut-on au moins faire confiance au processus électoral et à sa parfaite régularité ? Ce point mériterait une étude détaillée, nous nous contenterons de simplement l’évoquer ici.

    Les affaire de « bourrage des urnes » restent très marginales et sont généralement poursuivies en justice. Il existe des moyens plus discrets de fraude électorale, notamment par une utilisation non maîtrisée du vote électronique[20], procédé qui serait aisément falsifiable.

    L’établissement de fausses procurations[21], serait aussi de nature à fausser une élection en apportant au second tour les quelques voix manquantes lors d’élections législatives aux résultats serrés.

    Concernant l’élection présidentielle, aucune information n’est donnée sur le déroulement de la centralisation des résultats au ministère de l’Intérieur : quel logiciel est utilisé, qui l’utilise, qui le contrôle et comment ?

    Même si d’éventuelles fraudes restent difficiles à établir, il nous semble légitime de s’interroger systématiquement sur la régularité des résultats et d’exiger un contrôle rigoureux. Le système « classique » du bulletin en papier[22], en bureau de vote avec la collégialité multi partisane des assesseurs reste encore la meilleure garantie de fiabilité des votes.

    Conclusion

    La démocratie représentative est nécessairement, pour des raisons pratiques, le seul modèle viable de démocratie. Mais sa mise en œuvre doit être sincère et transparente et ne pas vicier le consentement des électeurs. Nous n’en contestons pas le principe, mais la pratique.

    L’absence de référendum depuis vingt ans ou les manœuvres visant à son annulation quand le résultat ne convient pas, est aussi un point révélateur de la dérive illibérale de la démocratie française.

    Ce rapide tour d’horizon de la situation française permet de constater que la pratique actuelle de la démocratie représentative aboutit en réalité à une « démocratie minoritaire », car le pouvoir est exercé sans frein ni contre-pouvoir par un parti qui représente au mieux 15 % des inscrits. La représentativité effective des députés en regard des votants et surtout des inscrits, présente un décalage susceptible de remettre en question la légitimité de nombre d’élus, ajouté au fait que les arrangements de second tour faussent la représentation effective des opinions des électeurs.

    Il faut y ajouter la pratique solitaire du pouvoir par un Président de la République qui le plus souvent, contourne le Parlement en omettant de lui soumettre la validation de ses décisions par un vote, au mépris des règles constitutionnelles : par exemple, l’accord signé avec l’Ukraine en février 2025, engageant les finances publiques et à ce titre nécessitant un vote du Parlement en application de l’article 53 de la Constitution, n’a jamais été présenté au vote solennel.

    Du reste, est-il nécessaire d’entretenir 577 députés et 349 sénateurs alors que la plupart des textes à portée législative sont préparés par les fonctionnaires non élus de la Commission européenne, nos élus étant limités à procéder à des transpositions en droit interne de directives européennes, sans parler des règlements, directement applicables sans besoin de transposition, ou au vote de gadgets sociétaux ?

    Dès lors qu’il n’y a plus de référendum et que les « représentants » ont annulé les résultats du dernier qui ne leur plaisaient pas, que le panel électif proposé est de plus en plus homogène idéologiquement, voter a-t-il encore un sens ?

    Et si l’on considère l’action délétère du Conseil Constitutionnel, dont les membres sont très connotés politiquement (dans le sens actuel dominant, « libéral-libertaire »), qui se comporte en législateur en dernier ressort.

    La démocratie représentative, en Union européenne et particulièrement en France, est-elle vraiment démocratique et représentative, ou n’est-elle devenue qu’un décor, un alibi, une apparence avantageuse, un « village Potemkine » ? En choisissant ses représentants, le peuple exerce-t-il le moindre pouvoir ou n’est-ce qu’une illusion ?

    A chacun de se faire son opinion, mais nous sommes en droit de nous poser la question, puisque nous sommes, paraît-il, en démocratie…

    1. https://www.conseil-constitutionnel.fr/sites/default/files/as/root/bank_mm/dossiers_thematiques/referendum_2005/doc.pdf
    2. https://www.assemblee-nationale.fr/13/cra/2007-2008/99020416.asp
    3. https://petitions.assemblee-nationale.fr/initiatives/i-3014
    4. : https://www.franceinfo.fr/environnement/loi-duplomb/loi-duplomb-yael-braun-pivet-se-dit-favorable-a-l-organisation-d-un-debat-a-l-assemblee_5974400.html
    5. https://www.touteleurope.eu/environnement/loi-duplomb-pourquoi-le-debat-qui-divise-la-france-est-avant-tout-un-sujet-europeen/https://www.vie-publique.fr/loi/297070-proposition-de-loi-duplomp-agriculture-pesticides-bassines
    6. https://www.conseil-constitutionnel.fr/decision/2025/2025891DC.htm
    7. https://www.monde-diplomatique.fr/cartes/PPA
    8. Alexis Haupt, Complosophisme, L’alchimiste éditions, 2023
    9. https://www.vie-publique.fr/fiches/24004-comment-fonctionne-le-financement-des-partis-politiques
    10. https://www.arcom.fr/nous-connaitre-nos-missions/garantir-le-pluralisme-et-la-cohesion-sociale/proteger-le-pluralisme-politique
    11. https://www.vie-publique.fr/parole-dexpert/297493-les-hauts-fonctionnaires-et-la-politique-en-france-natacha-gally
    12. https://www.vie-publique.fr/en-bref/285441-legislatives-2022-resultats-definitifs-et-composition-de-lassemblee
    13. https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/nous-sommes-entres-dans-lere-de-la-democratie-minoritaire
    14. https://www.francesoir.fr/politique-france-monde-societe-economie/la-fracture-entre-les-francais-le-gouvernement-et-le
    15. https://www.francesoir.fr/politique-france/sondage-exclusif-les-francais-expriment-leur-totale-defiance-envers-macron-ethttps://www.francesoir.fr/politique-france/la-defiance-l-egard-de-macron-et-de-bayrou-au-plus-haut-selon-un-sondage
    16. https://www.tf1info.fr/politique/verif-seuls-7-des-francais-feraient-confiance-a-emmanuel-macron-attention-a-ce-faux-visuel-qui-circule-2386250.html
    17. https://elabe.fr/barometre-politique-aout2025/
    18. https://www.bfmtv.com/politique/parlement/l-assemblee-enterre-la-proposition-de-destitution-de-macron-lfi-veut-en-deposer-une-nouvelle_AN-202410080473.html
    19. https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/decouvrir-l-assemblee/motions-de-censure-depuis-1958
    20. https://www.lexbase.fr/article-juridique/3211714-revueenpdf
    21. https://www.vie-publique.fr/en-bref/295665-legislatives-2024-34-millions-de-procurations-etablieshttps://www.insee.fr/fr/statistiques/8261205https://www.capital.fr/economie-politique/legislatives-2024-attention-aux-fraudes-aux-procurations-1498838
    22. https://www.challenges.fr/politique/le-bon-vieux-bulletin-de-vote-en-papier-une-arme-anti-fraude-electorale_810900

     

  • Interpellation au Premier ministre par voie d’huissier

    Interpellation au Premier ministre par voie d’huissier

    Monsieur Léon Landini,
    Ancien combattant FTP-MOI, médaillé de la Résistance
    Monsieur Olivier Frot,
    Commissaire-Colonel de l’Armée de Terre, retraité
    Monsieur Jacques Nikonoff,
    Dynamique populaire constituante (DPC), président d’Attac (2002-2006)
    Madame Michèle Dessenne,
    Présidente du Parti de la démondialisation (Pardem)
    Madame Danielle Goussot,
    Porte-parole du Rassemblement du peuple souverain pour une France indépendante et une République sociale (RPS-FIERS)

      Monsieur François BAYROU,
    Premier Ministre de la République Française
    Hôtel de Matignon,
    57 rue de Varenne
    75007 PARIS

    Paris, le 4 août 2025,

    Monsieur le Premier ministre,

    Le 16 avril 2025, une résolution citoyenne, portée par 68 anciens militaires a été signifiée par huissier aux présidents des deux assemblées. Cette résolution réclamait le respect des articles 35 et 53 de la Constitution face aux engagements militaires et financiers de la France en Ukraine.

    Plus de 30 000 signataires ont ensuite apporté leur soutien à cette démarche citoyenne symbolique et le 22 avril 2025 le sénateur Alain Houpert, a annoncé publiquement avoir entendu cette demande et a déposé formellement au Sénat, en application de l’article 34-1 de la Constitution, une proposition de résolution enregistrée sous le numéro 547[1], demandant :

    • La transparence sur la présence militaire française en Ukraine depuis 2022 ;
    • Un débat suivi d’un vote sur la poursuite de cet engagement ;
    • La ratification des accords franco-ukrainiens du 16 février 2024 et de l’aide de 2 milliards d’euros annoncée le 27 mars 2025.

    Par la suite, différentes associations de tous bords politiques ont sollicité ensemble au cours du mois de juin 2025 des rendez-vous avec les différents présidents de groupe parlementaire, tant à l’Assemblée nationale qu’au Sénat, afin de permettre une inscription rapide à l’ordre du jour de l’une ou l’autre des Assemblées de cette résolution trans-partisane.

    L’article 2 de la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 prévoit que le président de chaque assemblée transmet sans délai toute proposition de résolution au Premier ministre.

    L’article 3 de cette même loi ajoute que lorsque le Gouvernement estime qu’une proposition de résolution est irrecevable en application du second alinéa de l’article 34-1 de la Constitution, par ce qu’elle serait de nature à mettre en cause sa responsabilité ou qu’elles contiennent des injonctions à son égard, il informe de sa décision le président de l’assemblée intéressée avant que l’inscription à l’ordre du jour de cette proposition de résolution ne soit décidée.

    Cependant, trois mois après son dépôt au Sénat la résolution n° 547 demeure sans suite à l’ordre du jour de cette assemblée. Ce silence interroge les citoyens, alors que des déclarations officielles, notamment du général Burkhard Chef d’Etat-Major des Armées (CEMA), évoquent une menace de guerre imminente avec la Russie et que 83 % des Français estiment que leur voix ignorée selon un sondage MIS Group d’avril 2025.

    C’est pourquoi, par la présente, nous vous demandons si votre Gouvernement envisage de déclarer irrecevable la proposition de résolution n° 547 et si oui, pour quelles raisons ?

    Si le Gouvernement ne s’y oppose pas, nous vous remercions de nous le faire savoir par retour de lettre dans les meilleurs délais, d’en informer le Président du Sénat et de l’inviter à inscrire sans désemparer cette résolution à l’ordre du jour du Sénat pour un vote.

    Nous vous remercions de l’attention que vous porterez à la présente et de votre réponse que des millions de citoyens français attendent.

    Monsieur Léon Landini Monsieur Olivier Frot
       
    Monsieur Jacques Nikonoff Madame Michèle Dessenne
       
    Madame Danièle Goussot  
       

    Membres du Groupement Citoyen France Libre (GCFL)

    1. https://www.senat.fr/leg/ppr24-547.html
  • Lettre aux présidents des groupes parlementaires

    Lettre aux présidents des groupes parlementaires

      Le 10 mai 2025

    A l’attention des présidentes et présidents des groupes de l’Assemblée nationale

    Madame Marine Le Pen, présidente du groupe Rassemblement National
    Monsieur Gabriel Attal, président du groupe Ensemble pour la République
    Madame Mathilde Panot, présidente du groupe La France insoumise – Nouveau Front populaire
    Monsieur Boris Vallaud, président du groupe Socialistes et apparentés
    Monsieur Laurent Wauquiez, président du groupe La Droite républicaine
    Madame Cyrielle Chatelain, président du groupe Ecologiste et Social
    Monsieur Marc Fesneau, président du groupe Les Démocrates
    Monsieur Paul Christophe, président du groupe Horizons & Indépendants
    Monsieur Laurent Panifous, président du groupe Libertés, Indépendants, Outre-mer et Territoires
    Monsieur Stephane Peu, président du groupe Gauche Démocrate et Républicaine
    Éric Ciotti, président du groupe Union des droites pour la République
    Madame la présidente, Monsieur le Président,

    La Dynamique populaire constituante (DPC), association que j’anime, fait partie d’un collectif ouvert d’associations intitulé « Groupement Citoyen France Libre » (GCFL) (1).

    Le 17 avril 2025, 42 généraux (2S) de l’armée française, 112 colonels et lieutenants-colonels (er), 99 officiers d’autres grades (er), de très nombreux sous-officiers (er) et civils ont publié, avec le soutien des associations Place d’Armes et BonSens, une « résolution citoyenne[1] » relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukraine.

    À ce jour, plus de 30 000 citoyens ont déjà exprimé leur soutien à cette démarche que nous soutenons.

    En outre, un sondage[2] commandé par le sénateur Alain Houpert (Les Républicains, Côte-d’Or), réalisé par l’institut MIS Group les 17 et 18 avril 2025, met en lumière une crise de confiance sans précédent envers les institutions françaises.

    • Ainsi, 63 % des personnes interrogées critiquent le Sénat, et 74 % l’Assemblée nationale, car ces deux institutions s’acquitteraient mal de leurs missions. 57 % estiment que la séparation des pouvoirs n’est pas respectée, 80 % dénoncent l’exclusion des représentants du peuple des décisions majeures, et 75 % appellent les parlementaires à davantage d’indépendance vis-à-vis de l’exécutif.
    • Ajoutons que 59 % estiment que la France ne doit pas mutualiser son arme de dissuasion nucléaire, 55 % ne veulent pas que la France envoie des armes dans les pays en guerre. Ils sont plus de 70 % à juger que les diverses mesures de soutien à l’Ukraine doivent être votées et validées par le Parlement (aide financière, envoi d’armes, envoi de troupes). Enfin, 76 % estiment que la France ne doit pas envoyer ses troupes en Ukraine pour participer aux hostilités et 88 % ne sont pas prêts à envoyer leurs enfants se battre pour défendre l’Ukraine.

    Cette résolution rappelle que « depuis le début de l’année 2022, des informations persistantes, bien que non confirmées officiellement, évoquent pourtant une présence de troupes françaises en Ukraine. Si ces faits étaient avérés, ils soulèveraient une grave question de conformité avec l’article 35 de la Constitution qui impose au Gouvernement d’informer le Parlement dans les trois jours suivant une intervention militaire à l’étranger et de soumettre toute prolongation au-delà de quatre mois à un vote. »

    Or, à ce jour, aucune communication claire n’a été faite devant les assemblées, laissant les citoyens dans l’ignorance sur l’emploi de leur armée et privant le Parlement de son devoir de contrôle de l’exécutif.

    De la même manière, les déclarations du président de la République faites le 5 mars 2025[3], évoquant un éventuel déploiement de troupes françaises, ainsi que la mutualisation de l’usage de l’arme atomique, imposent un débat parlementaire préalable pour garantir la légitimité de tels choix au nom de la Nation.

    Afin d’évoquer ces questions et de vous informer sur les initiatives des signataires de cette résolution, nous serions honorés d’être reçus en compagnie des autres personnes mandatées par les diverses associations membres du collectif dès que possible par votre groupe parlementaire.

    Je vous prie d’agréer, Madame la Présidente, Monsieur le Président, l’expression de ma considération distinguée.

    Jacques NIKONOFF

    Animateur de la DPC

    Contact :

    1. Groupement Citoyen France Libre

    Liste arrêtée au 9 mai 2025 appelée à évoluer compte tenu du caractère ouvert de ce collectif.

    • BonSens, association représentée par son président Xavier Azalbert et son vice-président, le Professeur Christian Perronne.
    • Carmagnole-Liberté, association représentée par son président Léon Landini, ancien combattant FTP-MOI, médaillé de la Résistance.
    • Dynamique populaire constituante (DPC), association représentée par son animateur Jacques Nikonoff, président d’Attac (2002-2006).
    • Parti de la démondialisation (Pardem) représenté par sa présidente Michèle Dessenne.
    • Place d’Armes représentée par son président Jean-Pierre Fabre Bernadac.
    • Rassemblement du peuple souverain pour une France indépendante et sociale (RPS-FIERS) représenté par sa porte-parole Danielle Goussot.
    1. Résolution citoyenne lancée sur le site de Place d’Armes https://www.place-armes.fr/post/résolution-citoyenne
    2. Sondage commandé par le sénateur Alain Houpert
    3. https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2025/03/05/adresse-aux-francais-6
  • Résolution citoyenne

    Résolution citoyenne

    Résolution citoyenne relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukraine du 16 avril 2025, déposée par 68 militaires aux présidents des deux assemblées le 17 avril et déposée le 22 avril au bureau du Sénat par le sénateur Houpert, le gouvernement ne s’y est pas opposé, mais elle n’est toujours pas inscrite à l’ordre du jour.

    Dossier législatif de la proposition de résolution n° 547 enregistrée à la Présidence du Sénat le 22 avril 2025

    Depuis de nombreux mois, la France mobilise sa diplomatie, ses finances et ses armées dans le conflit russo-ukrainien. Le président de la République n’a jamais reçu pour cela l’aval, ni du peuple, ni du parlement.

    ​Fidèle à sa vocation première et à l’image de la première et désormais célèbre « tribune des généraux », Place d’Armes s’associe et porte ici à votre connaissance une démarche légitime de nos camarades militaires et civils visant à réclamer le respect de la souveraineté populaire sur les sujets hautement sensibles de l’engagement de ses ressources et de ses forces militaires. Signez avec nous cette résolution citoyenne !

    Résolution citoyenne relative à l’engagement militaire et financier de la France en Ukraine signifiée par huissier aux présidents des deux assemblées le 17 avril 2025

    L’article L 4111-1 du Code de la Défense dispose que : « L’armée de la République est au service de la Nation. Sa mission est de préparer et d’assurer par la force des armes la défense de la patrie et des intérêts supérieurs de la Nation ».

    Depuis le début de l’année 2022, des informations persistantes, bien que non confirmées officiellement, évoquent une présence de troupes françaises en Ukraine. Si ces faits étaient avérés, ils soulèveraient une grave question de conformité avec l’article 35 de la Constitution, qui impose au Gouvernement d’informer le Parlement dans les trois jours suivant une intervention militaire à l’étranger et de soumettre toute prolongation au-delà de quatre mois à un vote.

    Or, à ce jour, aucune communication claire n’a été faite devant les assemblées, laissant les citoyens dans l’ignorance et privés de leur droit à un contrôle démocratique sur l’emploi de leur armée.

    Par ailleurs, les accords de sécurité franco-ukrainiens signés le 16 février 2024, prévoyant un soutien militaire et financier de 3 milliards d’euros pour 2024 et un engagement militaire pluriannuel, auraient dû être ratifiés par le Parlement en application de l’article 53 de la constitution qui impose une ratification parlementaire des traités internationaux ayant des incidences financières significatives sur les finances publiques.

    A titre d’exemple, le 7 février 2024, l’accord de coopération en matière de défense entre la France et la Papouasie-Nouvelle-Guinée pourtant bien moins engageant pour les finances publiques que celui conclu avec l’Ukraine, a fait l’objet d’une ratification parlementaire en application de l’article 531.

    Or, à ce jour, le Parlement n’est pas intervenu pour ratifier les accords de sécurité franco-ukrainiens, ce qui met en cause leur légalité et leur opposabilité, tant à la Nation qu’aux citoyens français, pourtant appelés à contribuer financièrement au soutien militaire à l’Ukraine.

    De surcroît, l’article 55 de la Constitution prévoyant que : « Les traités ou accords régulièrement ratifiés ou approuvés ont, dès leur publication, une autorité supérieure à celle des lois, sous réserve, pour chaque accord ou traité, de son application par l’autre partie », l’absence de ratification régulière par le Parlement pose la question de la légalité des livraisons d’armes issus des stocks de l’armée française à l’Ukraine pour qu’elle les utilise contre la Fédération de Russie contre laquelle notre pays n’est pas en guerre.

    En effet, l’article 411-3 du Code Pénal dispose : « Le fait de livrer à une puissance étrangère, à une entreprise ou une organisation étrangère ou sous contrôle étranger ou à leurs agents des matériels, constructions, équipements, installations, appareils affectés à la défense nationale est puni de trente ans de détention criminelle et de 450 000 euros d’amende ».

    Enfin, les déclarations récentes du Président de la République, évoquant un éventuel déploiement de troupes françaises en mai 2025 ainsi que la mutualisation de l’usage de l’arme atomique, imposent un débat parlementaire préalable pour garantir la légitimité de tels choix au nom de la Nation. C’est la condition sine qua non de la légalité de l’intervention de l’Armée. Une armée agissant sans mandat clair du parlement ne serait plus au service de la Nation, mais d’un pouvoir exécutif isolé, en contradiction avec l’esprit de notre Constitution et l’article 16 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, qui consacre la séparation des pouvoirs comme garante des droits : « Toute société dans laquelle la garantie des droits n’est pas assurée, ni la séparation des pouvoirs déterminée, n’a point de Constitution ».

    C’est pourquoi, nous, citoyens et anciens militaires, estimons que le parlement doit être consulté sur la poursuite de l’intervention militaire française et/ou son engagement en Ukraine conformément à l’article 35 de la Constitution et qu’il doit être aussi appelé à ratifier les accords de sécurité franco-ukrainiens du 16 février 2024, conformément à l’article 53.

    Résolution proposée :

    Nous, citoyens et anciens militaires, demandons aux députés et sénateurs :

    1. De faire publier au Journal officiel toutes les informations sur la présence de troupes française en Ukraine depuis 2022, comme l’exige l’article 35;
    2. D’organiser un débat suivi d’un vote sur la poursuite de cette intervention, en application de l’article 35;
    3. De se prononcer sur la ratification des accords de sécurité franco-ukrainiens du 16 février 2024, conformément à l’article 53;
    4. De mettre cette résolution à l’ordre du jour dans les 15 jours suivant sa remise, afin de garantir le plein exercice du contrôle parlementaire.
  • Appel du Groupement Citoyen France Libre

    Appel du Groupement Citoyen France Libre

    Pour la paix, contre la guerre et pour le respect de la Constitution française 

    Appel du « Groupement Citoyen France Libre » pour l’inscription à l’ordre du jour et le vote de la résolution n° 547

    Le 16 avril 2025, une initiative citoyenne majeure a vu le jour avec la transmission par huissier d’une « résolution citoyenne » aux présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, réclamant le respect des dispositions de la Constitution dans le cadre des engagements militaires et financiers de la France en Ukraine.

    Grâce à l’engagement du sénateur Alain Houpert (Côte d’Or), cette démarche a pris une forme institutionnelle en devenant la proposition de résolution n° 547 déposée au Sénat le 22 avril 2025. Cette résolution vise à garantir que les articles 35 et 53 de la Constitution, qui imposent un vote parlementaire pour les interventions militaires prolongées et la ratification des traités internationaux par le Parlement, soient respectés.

    Face à cette exigence démocratique, le Gouvernement et l’ancien Premier ministre François Bayrou sont restés silencieux alors qu’ils sont tenus en application de l’article 3 de la loi organique n° 2009-403 du 15 avril 2009 de dire avec célérité s’ils s’opposent ou non à l’ inscription à l’ordre du jour du Sénat de la résolution n° 547 pour un débat et un vote en séance publique ?

    Alors que des déclarations officielles évoquent une guerre imminente avec la Russie, aucune réponse claire n’a été apportée sur l’inscription de la résolution n° 547 à l’ordre du jour du Sénat pour un débat et un vote en séance publique.

    Ce silence est d’autant plus préoccupant que l’exposé des motifs de la résolution souligne l’opposition de 76 % des Français à une implication dans le conflit en Ukraine, selon des sondages récents, et que des engagements financiers majeurs, comme l’aide de 2 milliards d’euros annoncée le 27 mars 2025, ont été pris sans consultation ni autorisation parlementaire préalable.

    C’est dans ce contexte que le Groupement Citoyens France Libre (GCFL) s’est constitué, avec un objectif clair : faire entendre la voix du peuple et garantir que la résolution n° 547 soit inscrite à l’ordre du jour du Sénat et soumise à un vote.

    GCFL, collectif citoyen attaché aux principes démocratiques et à la préservation de la paix, considère que l’entrée en guerre ou tout engagement militaire d’ampleur ne peut se faire sans l’aval du Parlement, représentant de la souveraineté populaire.

    La Constitution française impose cette consultation pour éviter que des décisions aussi graves ne soient prises sans débat démocratique. Ignorer ces obligations constitutionnelles, c’est bafouer la volonté du peuple et compromettre la paix.

    Pour faire avancer cette cause, GCFL a fait délivrer le 7 août 2025 par huissier de justice à l’ancien Premier Ministre François Bayrou, une interpellation demandant une réponse claire à la question suivante :

    Le Gouvernement s’oppose-t-il à l’inscription de la résolution n° 547 à l’ordre du jour, et si oui, pour quelles raisons ?

    Cet acte juridique formel, vise à obtenir une position officielle et à consigner tout silence ou refus, qui pourrait servir de preuve dans des démarches ultérieures.

    GCFL appelle tous les citoyens, associations et parlementaires à soutenir cette initiative, car elle incarne un combat pour la transparence, la démocratie et la paix.

    La paix ne peut exister si le peuple est écarté des décisions qui engagent son avenir. En refusant le débat sur la résolution n° 547, le Gouvernement tourne le dos à ses obligations constitutionnelles et à l’aspiration des Français à éviter une escalade militaire.

    GCFL invite chacun à se mobiliser : en relayant cet appel sur les réseaux sociaux, en contactant les sénateurs et députés pour exiger l’inscription de la résolution, et en soutenant l’interpellation délivrée par huissier de justice au Premier Ministre.

    Ensemble, faisons respecter la Constitution et préservons la paix !